La procureure Fatou Bensouda a demandé, vendredi 5 août, à la Cour d’ajourner le procès du président kenyan, Uhuru Kenyatta, faute de preuves suffisantes présentées par l’accusation. Cette dernière admet ne pas disposer d’assez d’éléments, pour un procès contre le chef de l’Etat kenyan. Elle attend que Nairobi lui fournisse des documents qu’elle juge cruciaux. Il est peu probable que le gouvernement kenyan s’exécute dans ce sens. Le procès devait initialement débuter fin 2013. Il a été ajourné plusieurs fois, notamment après des rétractations des témoins. La prochaine date fixée est le 7 octobre qui, d’ailleurs, est contestée par l’accusation. Agé de 52 ans, le président Kenyatta est poursuivi pour son rôle présumé pendant les violences postélectorales, 2007-2008. Violences qui avaient fait plus de 1.000 morts et plus de 600.000 déplacés. Il est présumé responsable de meurtres, viols et persécutions.