Depuis le lancement de la connexion internationale le 8 juillet 2013 à Muanda dans le Bas-Congo, on note une détermination soutenu de tous les opérateurs privés à se mettre en ordre de bataille pour s’imposer sur un marché qui s’accroît.
L’opérateur indien, l’un des principaux leaders de la téléphonie mobile en République démocratique du Congo tient à prendre une longueur d’avance sur ses concurrents. Pour y arriver, l’entreprise a annoncé avoir débloqué 150 millions de dollars supplémentaires dans le processus d’amélioration de la qualité de ses services. Airtel s’est lancé de nombreux défis pour rendre un service de qualité à ses abonnés, estimés aujourd’hui à plus de dix millions de personnes. Depuis 2013, l’opérateur a apporté de nombreux changements techniques, notamment l’arrimage à la fibre optique. En septembre 2013, la société a signé un contrat de location des capacités de la fibre optique avec la Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT). La spécificité de ce contrat réside dans le fait qu’Airtel loue du coup, en termes de capacités, l’équivalent de 620 mégabits. Autre spécificité, le contrat ne concerne pas uniquement les capacités sur le tronçon Kinshasa-Muanda, mais aussi Muanda-Europe via Londres (Grande Bretagne).
L’ambition du groupe est de parvenir à une couverture maximale de la RDC, ce qui est désormais envisageable avec l’avènement de la fibre optique. Airtel veut faire du pays le porte-étendard de son rayonnement sur le continent africain. L’Afrique est aujourd’hui le troisième marché de la téléphonie mobile le plus important dans le monde après la région Asie-Pacifique et la Chine, avec 835 millions d’abonnés. En termes de nouveaux abonnements cette année, l’Afrique compte 26 millions de souscriptions, en deuxième position après l’Inde (28 millions) sur un total de 128 millions au niveau mondial. On prévoit par ailleurs une croissance de 60 % des abonnements mobiles sur le continent entre 2013 et 2019.
Investir dans la durée
Pour l’heure en RDC, pays de plus 70 millions d’habitants, tous les opérateurs des télécoms se partagent une télé-densité de seulement 32 %. C’est pour se positionner sur ce marché prometteur qu’Airtel vient d’investir 150 millions de dollars supplémentaires. Cette somme vient s’ajouter aux 400 millions que l’entreprise de télécommunication a injectés dans ce volet et qui couvrait la période fin 2011- début 2014. Au total, ce sont 550 millions de dollars qu’Airtel aura investis dans l’amélioration de la qualité des services de télécommunication en RD Congo.
Outre les capitaux apportés par le fondateur du groupe Bharti Airtel, le groupe a été réorganisé au niveau continental. La RDC, jadis sous-région du groupe, est désormais comptée une comme région à part entière, à l’instar du Nigeria. Ceci porte au nombre de quatre les régions du groupe Bharti Airtel en Afrique (francophone, anglophone, Nigeria et RDC). C’est dans ce contexte qu’il a consenti ses derniers investissements immobiliers parmi lesquels le rachat des sièges régionaux de Lubumbashi et de Mbuji-Mayi. L’inauguration, en 2013, du siège de Matadi et la construction de celui de Goma, en font également partie, sans oublier la réhabilitation en cours du siège de Kinshasa. Au-delà des télécommunications, l’opérateur est présent dans un certain nombre d’actions sociales en faveur de la population. Il met en avant la construction ou la réhabilitation des écoles situées dans les milieux défavorisés, l’organisation du service « Airtel santé info », pour la consultation gratuite des malades et le sponsoring des activités sportives, à l’instar du « nzango ».
Airtel fait partie du Groupe Bharti Airtel appartenant au milliardaire indien Sunil Bharti Mittal.