La République démocratique du Congo produit du gaz associé au pétrole brut dans le Bassin côtier de l’Atlantique, à l’Ouest du pays (province du Bas-Congo) et du gaz sec biogénique dans le lac Kivu situé à l’Est. Dans le bassin côtier congolais, la production annuelle du gaz associé est de l’ordre de 2.200.000.000 m3 en onshore et de 222.000.000 en offshore.
La composition moyenne en % de ce gaz, considéré comme gaz sec, est la suivante : CH4=23,5%, CO2= 72% et N2 + autres = 2,5%. Le méthane forme l’essentiel de la partie incondensable de gaz naturel. S’agissant du gaz méthane du lac Kivu, dont le gisement est estimé à 50 milliards de Nm3, il est une source énergétique illimitée dont le taux annuel de régénération est de l’ordre de 250 millions de Nm3. La majeure partie de ce gaz n’est pas encore utilisée. En effet, à l’Ouest du pays, une infime quantité de ce gaz associé sert seulement à la production assistée (gaz lift) et parfois à la production de l’électricité pour la cité locale de Moanda alors que la plus importante partie (85%) est brûlée à la torche depuis 1975. Quant au gaz extrait du lac Kivu, son utilisation se limite jusqu’à ce jour à la production des calories nécessaires pour les chaudières de la brasserie rwandaise, la BRALIRWA.
Considérant l’état actuel des technologies, de nouveaux axes de valorisation peuvent être envisagés pour ces gaz. Il s’agit notamment de la production de l’urée comme aliment pour bétail et surtout comme engrais chimique, la production d’ammoniac, la transformation du méthane en méthanol, la production du gaz carburant pour la propulsion automobile.
Outre ces axes, le gaz épuré peut être utilisé comme combustible pour les hôpitaux, écoles, usines, restaurants, etc. L’évaluation des réserves en gaz du bassin côtier dans le cadre du marché régional du gaz peut servir à l’interconnexion des réserves exploitables et à l’exportation régionale vers les pays consommateurs du gaz (Afrique du Sud par exemple) à l’instar de l’Algérie qui vend son gaz en Europe.