Les cours de principaux produits d’exportation de la RDC continuent de plonger sur le marché mondial. La Troïka se veut sereine et estime que la situation n’est pas de nature à ébranler les bases de la stabilité du cadre macroéconomique.
Quelques produits d’exportation de la RDC enregistrent des baisses continues sur le marché des matières premières. Ces produits précieux ont poursuivi leur baisse début octobre. À cette date, le cuivre a enregistré une baisse de prix de la tonne métrique de 0,36%, se négociant à 5 092,50 dollars contre 5 111,00 une semaine avant. Même chose pour le métal jaune dont l’once a baissé de 1,79%, se vendant à 1 114,20 dollars contre 1 134,45 précédemment. Seul bémol, le prix du cobalt s’est maintenu à 30 002,08 dollars la tonne.
Concernant les prix du baril du pétrole qui ont connu une hausse, les tendances se sont inversées au 1er octobre, avec des baisses de 1,98% à Londres et de 1,78% à New York où le baril s’est vendu respectivement à 47,39 dollars et 44,53 dollars contre 48,35 dollars et 45,34 dollars une semaine auparavant. Sur le marché des produits céréaliers, les prix sont demeurés en hausse à la date considérée, le riz se négociant à 13,30 dollars la tonne (+2,50%), le blé à 518,25 dollars/tonne (+3,86%) et le maïs à 142,92 dollars/tonne (+2,24%).
Malgré le yo-yo des prix des matières premières, la Troïka stratégique du gouvernement a noté une consolidation de la stabilité macroéconomique en RDC au cours du mois de septembre, en dépit du contexte international continuellement marqué par la baisse des cours des matières premières et du pétrole, lors de sa réunion hebdomadaire présidée par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo. Selon le compte-rendu de la primature, la première semaine du mois d’octobre a accusé un taux d’inflation hebdomadaire de 0,024%. En cumul annuel, le taux d’inflation a atteint 0,542%. Les projections du taux d’inflation annualisé se situent à 0,706% pour un objectif de 3,5%. Le marché de change, au 2 octobre, est demeuré stable à l’indicatif et au parallèle, soit 927,741francs contre un dollar (-0,03%) à l’indicatif, et 932,00 francs le dollar (-0,08%) au parallèle. Au 29 septembre, les réserves internationales ont affiché 1 511,75 millions de dollars, soit l’équivalent de 6,24 semaines d’importations de biens et services. Fin 2014, celles-ci étaient de 1 645,14 millions de dollars. Le taux directeur de la Banque centrale du Congo demeure inchangé à 2%, avec une marge positive de 1,31 point. La situation provisoire des opérations financières de l’État accuse, fin septembre, un déficit mensuel de 21,148 milliards de francs, soit des recettes de l’ordre de 317,595 milliards de francs congolais contre des dépenses de 338,743 milliards de francs. Au 2 octobre, le solde a été également déficitaire de 5,152 milliards de francs, provenant de 0,638 milliards de recettes et 5,790 milliards de dépenses.
Accroissement des dépôts bancaires
Fin décembre 2014, la situation bancaire indique que les dépôts de la clientèle des banques commerciales se sont accrus de 10,32%, atteignant 3 711,19 milliards de dollars fin août 2015. Ces dépôts ont augmenté respectivement de 9,5% en monnaie étrangère et de 15,2% en monnaie nationale. S’agissant de crédits, ils sont en augmentation de 12,6%, dont 4,3% en francs congolais et 13,2% en devises étrangères. Ce dynamisme s’explique essentiellement par la stabilité économique qui a permis de renforcer la confiance des ménages et des opérateurs économiques dans le système bancaire national.
Au niveau international, la Troïka est revenue sur une préoccupation de la Banque mondiale appelant le gouvernement à assurer la promotion d’une prospérité inclusive pour lutter contre la pauvreté.
La Troïka rappelle que la Banque mondiale avait mis l’accent sur les politiques publiques visant l’appui à la croissance économique, l’investissement humain et la protection des couches vulnérables en vue d’éviter de les voir se replonger dans la pauvreté. En rapport avec le sommet du développement durable des Nations unies tenu en septembre dernier à New York, la Troïka rapporte qu’il a été lancé l’initiative Forêts en Afrique centrale (CAFI), couvrant le Cameroun, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la Guinée Équatoriale, le Gabon et la République du Congo. Aux termes de cette dernière, ces pays vont développer des cadres d’investissements pour soutenir l’utilisation durable et la conservation des ressources forestières.