La RDC signe trois accords de financement avec la Banque mondiale

L’engagement de la BM, notamment dans les secteurs de la gouvernance et des infrastructures, porte sur plusieurs projets majeurs. Cette assistance financière donne bel et bien des résultats satisfaisants.

Le ministre des Finances, Henri Yav Mulang, et le directeur des opérations de la Banque mondiale en République démocratique du Congo, Ahmadou Moustapha Ndiaye, ont récemment signé une série d’accords de financement d’un montant total de 280 millions de dollars. Cet appui financier additionnel est destiné à la réalisation des projets dans le secteur de la gouvernance et dans le secteur des infrastructures. Le Projet des réformes et rajeunissement de l’administration publique  (PRRAP) bénéficie d’un montant de 45 millions de dollars, tandis que le Projet d’accès et d’amélioration  des services  électriques (PAASE) sera doté de 145 millions de dollars, et le Projet de développement urbain (PDU) de 90 millions de dollars. Le ministre des Finances a précisé qu’il s’agit d’un don  de 163 millions et d’un prêt de 117 millions. Le prêt est accordé à la condition standard 17 de l’IDA, assortie d’une maturité de 38 ans, incluant 6 ans de période de grâce, et d’un taux d’intérêt de 0,5 %.

Gestion transparente

Le PRRAP s’emploie à rajeunir et professionnaliser l’administration publique mais aussi à renforcer la redevabilité. Pour le directeur des opérations de la BM en RDC, la bonne gouvernance dans les affaires publiques est le socle de la consolidation de la paix et du développement équitable et durable. Ce qui en fait un des chantiers prioritaires dans la lutte contre la pauvreté. Telle est la mission de la Banque mondiale.

Depuis 2009, la Banque mondiale a investi plus de 200 millions de dollars dans le secteur de la gouvernance en RDC, notamment pour appuyer la réforme de l’administration publique, mettre à jour les cadres légaux et améliorer la gestion des finances publiques. Le constat est que l’engagement de la Banque mondiale dans ce secteur a largement aidé à améliorer la gestion de l’État.

En ce qui concerne le Projet d’accès et d’amélioration des services électriques (PAASE), le ministre Yav a laissé entendre que l’objectif est d’étendre l’accès à l’électricité à Kinshasa et au Nord-Ubangi. Dans la capitale, la Banque mondiale appuie déjà le Projet SAPMP pour l’accès à l’électricité, sans lequel le pays allait connaître une catastrophe énergétique. Le projet vise l’augmentation de la capacité de production à Inga I et II de 700 MW à 1 300 MW, dont 55 MW sont déjà disponibles ; la mise en place d’une deuxième ligne Inga-Kinshasa, dont l’inauguration était prévue le 30 juin 2016 ; l’accès à l’électricité pour environ 300 000 personnes supplémentaires, dont 60 000 sont déjà connectées ; et l’éclairage public dans plusieurs quartiers de Kinshasa. Ce qui est fait n’est pas suffisant, certes ; mais ce projet a permis d’améliorer sensiblement la situation et d’éviter le chaos.

Quant au Projet de développement urbain (PDU), il vise la fourniture  des services de base et le renforcement de la gestion  urbaine et municipale de villes ciblées (Bukavu, Kikwit, Kindu, Matadi, Kalemie, Mbandaka). Le PDU bénéficie d’un financement de 100 millions de dollars. Approuvé en mai 2013, ce projet devra se clôturer le 31 juillet 2019. L’appui financier de la Banque mondiale a permis de réhabiliter et moderniser des axes routiers, le drainage dans les six villes, ainsi que de déterminer sur la base des plans de développement local des investissements subséquents.