Le ministre d’État et ministre de la Fonction publique, Michel Bongongo Ikoli Ndombo, a personnellement ouvert, lundi 12 février, la session d’information organisée par le Projet de réforme et de rajeunissement de l’administration publique (PRRAP) à l’intention des journalistes de Kinshasa. Signe évident de l’importance qu’il accorde au rôle de la presse dans la réussite de la réforme et la modernisation de l’administration publique en République démocratique du Congo.
Une trentaine de journalistes représentant des médias audiovisuels et en ligne ainsi que de la presse écrite ont pris part à cette rencontre. Dans son propos pour la circonstance, le ministre d’État et ministre de la Fonction publique a insisté sur le fait que la réforme et la modernisation de l’administration publique dans notre pays est « un processus que le gouvernement met en œuvre avec le concours de ses partenaires pour une administration qui soit à la hauteur de ses ambitions ».
Il a déclaré que le président de la République, Joseph Kabila Kabange, a fait « le pari de hisser, dans un délai raisonnable, la RDC au rang de pays à revenu intermédiaire et préparer ainsi les conditions de l’émergence du pays à l’horizon 2030 et même de développement vers les années 2050 ». Et il a ajouté que « le gouvernement s’est, pour se faire, aligné sur cette ambition au travers d’un programme d’action qui préconise la poursuite et la finalisation des réformes institutionnelles en vue de renforcer l’efficacité de l’État ».
Michel Bongongo a souligné que « la réforme de l’administration publique en fait partie intégrante » et il ne fait l’ombre d’aucun doute que « la réforme et la modernisation de l’administration publique sont un passage obligé vers l’émergence ». Pour lui, poursuivant la réflexion dans le même ordre d’idées, « la presse est un passage obligé vers la réussite de ladite réforme ». Par ailleurs, a-t-il dit, si nous voulons faire de l’administration publique « un véritable instrument de développement et de fourniture des services de qualité », il faut impérativement que « les différents acteurs de cette réforme en saisissent la quintessence, en comprennent le bien-fondé et y adhèrent » pour que nous puissions « ensemble atteindre les objectifs que nous nous sommes assignés ».
Et dans cette optique, a-t-il renchéri, les médias constituent « un groupe d’acteurs clés grâce auxquels un travail d’information, d’éducation et de vulgarisation, inscrit dans la durée, peut nous amener à toucher toutes les sensibilités de cette réforme ».
Résistances et préjugés
En tant que processus, a prévenu le ministre d’État et ministre de la Fonction publique, « toute réforme suscite non seulement des résistances du fait des habitudes et zones de confort, mais surtout du fait des préjugés et de la peur de l’inconnue ». Dès lors, « seule une communication pertinente peut aider à dissiper les malentendus et mettre tous les acteurs au même niveau d’information pour une appropriation de cette réforme qui n’est plus une opinion mais une nécessité ». Une nécessité « profonde et incontournable pour la transformation des mentalités, pour la transformation de notre société ».
C’est pourquoi, il a placé cette session d’information avec les journalistes de Kinshasa dans cette perspective qui consiste à « outiller les professionnels des médias afin de mieux communiquer sur l’ensemble des aspects de cette réforme qui est appuyée par des partenaires techniques et financiers dont la Banque mondiale à travers le PRRAP ». Michel Bongongo a terminé son propos en recommandant aux journalistes conviés à cette rencontre de se « constituer en un réseau » qu’ils pourront étendre « progressivement sur l’ensemble du pays afin d’accompagner de façon efficace et efficiente la mise en œuvre de cette réforme ».
En tout cas, a-t-il conclu, le gouvernement compte beaucoup sur l’apport des médias pour sa réussite.