La règlementation sur l’importation des véhicules est désastreuse sur le plan économique

Pour lutter contre les accidents de circulation très réguliers sur la route, le Premier Ministre, Augustin Matata Ponyo, avait signé, fin 2012, un décret interdisant l’importation des  véhicules mis en circulation avant 2002. Pour le député Muller Luthelo Nyudi, cette décision paralyse les activités économiques dans la province du Bas-Congo, qui compte les deux ports maritimes du pays. Le député soutient que depuis l’entrée en application de cette mesure, le nombre de véhicules importés à partir du port de Matadi et de Boma est passé de 700 à 100.

« Il faut aller à la douane. Il y a baisse de recettes. Aller dans les banques, c’est vraiment catastrophique parce que les gens n’importent plus. Avant, il y avait des navires qui venaient avec 700 véhicules. Maintenant pas plus de 100. Les sociétés ferment l’une après l’autre », regrette Muller Luthelo, dans un entretien accordé à Radio Okapi. Avant lui, le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Deo Gratias Mutombo, avait reconnu les conséquences de cette mesure sur les activités financières du Bas-Congo, en parlant d’une baisse du volume des affaires. Plusieurs corps de métier dont les importateurs continuent à contester cette mesure.  Certaines entreprises connaissent même des difficultés pour payer leurs employés, ajoute Muller Luthelo , citant notamment le cas de la société publique de transport. C’est ainsi qu’il a initié une pétition pour l’annulation du décret instaurant cette règlementation. « En tant que députés, nous ne pouvons pas attendre que la situation se détériore. Nous devons commencer par la personne qui a pris la décision, le Premier ministre avec son décret. Cette règlementation sur l’importation des véhicules est désastreuse sur le plan économique », constate-il.