KINSHASA, Le gouvernement congolais a accusé samedi Amnesty international de “servir des groupes d’intérêts” anti-chinois, après un récent rapport de cette ONG dénonçant les traitements infligés aux mineurs artisanaux au Katanga (sud-est).
“Le gouvernement qui a pris acte de ces graves accusations est préoccupé par la situation des mineurs telle qu’elle ressort de ce rapport”, indique un communiqué du porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende.
Dans un rapport très détaillé publié mercredi, Amnesty avait pointé du doigt la situation des mineurs artisanaux au Katanga et leur exploitation par des sociétés concessionnaires, chinoises pour la plupart.
M. Mende s’est dit cependant “frappé par le caractère trop ciblé du rapport” d’Amnesty.
“Tout porte à croire que les multiples pressions exercées sur le président Joseph Kabila pour l’amener à revoir à la baisse le volume des engagements commerciaux et industriels entre la RDC et la Chine ayant fait long feu, des groupes d’intérêts recourent vraisemblablement à des ONG internationales comme Amnesty (…)”, a accusé le porte-parole.
“C’est là un cas de concurrence déloyale qui n’est pas dû au hasard au moment où notre pays est devenu le premier producteur mondial de cobalt”, a affirmé M. Mende, également ministre de la communication.
Dans son rapport, Amnesty cite le cas de plusieurs entreprises mais évoque également la responsabilité de l’Etat congolais qui ne fait pas respecter le code minier et les règles qui permettraient d’éviter ces abus.