LA COMPAGNIE aérienne d’affaires dispose d’un aéronef de type Jet Hawker 850 XP d’une capacité de huit places, en provenance des États-Unis. Selon Gueda Amani Yav Mitch, la directrice générale de Mwant Jet, la compagnie a été créée dans le souci de répondre à la forte demande d’opérateurs économiques congolais et étrangers établis en République démocratique du Congo. Mwant Jet a, pour ce faire, reçu tous les documents ainsi que des encouragements des autorités de l’Aviation civile congolaise (AAC) et de la Régie des voies aériennes (RVA) qui avaient, fin mai, rehaussé de leur présence la cérémonie de la réception du tout premier avion de la compagnie, à l’aéroport international de N’djili à Kinshasa.
Système intégré
La DG de la compagnie a fait savoir que, dans l’objectif d’ouvrir le Congo profond, les zones minières et agricoles d’accès difficile, au grand monde des affaires, Mwant Jet recevra, à court terme, d’autres jets de plus de cinquante et soixante places minimum. La mouvance patronale dans son ensemble s’est félicitée de cette initiative qui arrive au moment où l’État envisage de développer un système intégré de transport multimodal performant d’ici 2020: routes, pistes, aéroports, ports et rails.
Les experts de l’aviation civile notent, par ailleurs, la nécessité d’adapter l’existant aux normes et standards internationaux dans le domaine aérien. Le pays dispose, en effet, d’une cinquantaine d’aéroports, dont 4 à vocation internationale. Mais tous ont été mis à l’index par l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI). Fin novembre 2018, une mission d’audit des experts de l’OACI était de nouveau à Kinshasa, après la visite intervenue en juillet, pour inspecter les infrastructures aéroportuaires de la RDC et auditer les services ainsi que les prestations intervenant dans le secteur du transport aérien. Après des séances de travail avec les responsables et les experts de l’AAC de la RDC et ceux de la RVA, la mission d’audit des inspecteurs de l’OACI a relevé quelques écueils, notamment des dysfonctionnements dans les prestations des services offerts à la population et les services intervenant dans le secteur aérien qui nécessitent une correction urgente et rapide. Autre recommandation : la mise à jour de la loi sur l’aviation civile en RDC.
Une mission d’audit de l’OACI avait déjà séjourné dans la capitale en juillet 2017 pour auditer les opérations de sécurité de la société aérienne nationale, Congo Airways (CGA). José Makila Sumanda, le vice-1ER Ministre, ministre des Transports et des Voies de communications, avait rassuré les inspecteurs de l’OACI que la priorité du gouvernement dans le secteur aérien est la sécurité.
Dans le souci du redécollage du secteur de transport aérien, l’État a gelé des droits et taxes pour faciliter l’importation des aéronefs neufs. La RDC a notamment renoncé à tout droit d’autorisation d’importation d’un aéronef même si cette taxe, dans le cadre des impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales, reste de vigueur ainsi qu’au droit d’inscription d’un aéronef au matricule aéronautique de la RDC.
Les droits de contrôle technique des aéronefs sont quasiment tombés en désuétude. Autres droits et taxes gelés : la taxe de délivrance d’une patente pour pilote, la taxe sur l’autorisation d’installation d’une balise d’approche sur une piste privée, la taxe d’agrément d’un centre d’enseignement aéronautique, la taxe portant sur la modification aux mentions d’un certificat d’immatriculation d’un aéronef congolais.