MIAMI, Le journaliste Glenn Greenwald, porte-voix des révélations d’Edward Snowden sur le système de surveillance cybernétique américain, a affirmé lundi que tous les pays d’Amérique latine ont été espionnés par les Etats-Unis.
“Tous les pays d’Amérique latine ont fait l’objet d’espionnage de la part du gouvernement américain”, a déclaré le journaliste américain qui participait, par vidéo-conférence, depuis le Brésil où il vit, à la 69e assemblée de la Société interaméricaine de presse (SIP).
Cette réunion annuelle réunit quelque 300 journalistes du continent américain depuis vendredi jusqu’à mardi à Denver dans le Colorado (ouest des Etats-Unis).
“Plusieurs réunions latino-américaines”, dont celles de l’Organisation des Etats américains (OEA), et les “conversations sur les traités de libre-échange” ont été espionnées, a-t-il affirmé sans être plus précis.
Le reporter, qui a démissionné la semaine dernière du quotidien britannique The Guardian, a affirmé qu’il y aurait de nouvelles révélations sur le système de surveillance mondiale américain orchestré par l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA).
Lundi, le quotidien français Le Monde a révélé que la NSA avait intercepté des millions de données téléphoniques de Français et surveillé des courriels de l’ex-président mexicain Felipe Calderon.
Selon Glenn Greenwald, ces informations “étaient entre les mains du quotidien” français depuis “un certain temps”. Elles ont été publiées la veille d’une rencontre à Paris entre le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et son homologue américain John Kerry.
Avocat de formation, Glenn Greenwald avait collaboré au printemps dernier avec l’informaticien américain Edward Snowden à la publication d’une série de documents secrets révélant un vaste système de surveillance électronique mis en place par les Etats-Unis. Après sa démission du Guardian, il veut se consacrer au lancement d’un nouveau média patronné par le fondateur d’eBay Pierre Omidyar.