AFC affiche sa nette ambition d’atteindre 5 milliards de dollars en 2019

À l’approche de son 10è anniversaire, en mai, les dirigeants d’Africa Finance Corporation veulent écrire un nouveau chapitre de l’histoire de l’Afrique en matière de croissance. 

L’année passée a été une bonne moisson pour Africa Finance Corporation. Selon les dirigeants de cette grande institution multilatérale panafricaine de financement et de développement des projets, 2016 aura été une année de « grande performance opérationnelle ». Au regard des résultats de l’exercice financier 2016 qu’ils viennent de publier, les dirigeants d’AFC sont impatients d’écrire un nouveau chapitre de croissance. L’AFC cherche à répondre aux besoins pressants en infrastructure de l’Afrique et d’établir les fondations d’un développement économique solide sur ce continent, tout en cherchant à générer un rendement de l’investissement compétitif pour ses actionnaires.

Le regard tourné vers l’avenir

Africa Finance Corporation est résolument tournée vers l’avenir. Elle cherche à atteindre une valeur de 5 milliards de dollars d’ici 2019. « En dépit de difficultés économiques environnantes, nous sommes convaincus d’avoir établi les fondations solides qui sont indispensables pour continuer à assurer une évolution socio-économique positive en Afrique », a déclaré le président et PDG d’Africa Finance Corporation, Andrew Alli. À l’approche du 10è anniversaire de l’AFC en mai, les dirigeants de cette institution sont impatients d’écrire un nouveau chapitre de croissance. » La société a investi quelque 4 milliards de dollars dans les principaux secteurs de 28 pays africains, notamment l’électricité, les télécommunications, les transports, la logistique, les ressources naturelles et les industries lourdes.

C’est une performance financière solide. C’est le moins que l’on puisse dire des résultats financiers pour l’exercice 2016 que vient de publier Africa Finance Corporation (AFC), une grande institution multilatérale panafricaine spécialisée dans le financement et le développement des projets. Selon le rapport rendu public, le résultat global est de 115,3 millions de dollars, soit une hausse annuelle de 64 %. Le bénéfice net est, lui, chiffré à 109,4 millions de dollars, soit une hausse annuelle de 51 %. Quant au total de l’actif, il est de 3,4 milliards de dollars, soit une hausse annuelle de 13 %. Les capitaux propres sont évalués à 1,4 milliard de dollars, soit une hausse annuelle de 6 %, tandis que les intérêts créditeurs se sont situés à 192,8 millions de dollars, soit une hausse annuelle de 21 %. Les frais, les commissions et les autres revenus sont évalués à 21,9 millions de dollars, soit une hausse annuelle de 121 %.

Au regard de tous ces chiffres, il s’agit d’une « forte performance opérationnelle continue », selon les responsables de l’AFC. Qui indiquent les

étapes clés franchies pendant l’exercice 2016. On retiendra que les investissements nouveaux ont représenté 688 millions de dollars. Que la  croissance du bilan est de 3,4 milliards de dollars. Que

la société est présente dans 28 pays africains, dont 14 pays membres, avec une expansion vers la Corne de l’Afrique (Djibouti). L’AFC a créé une structure de production d’électricité avec Harith General Partners. Elle a conclu une première transaction dans le secteur minier portant sur les mines de bauxite Alufer en Guinée. Par ailleurs, l’AFC a émis sa première obligation non garantie libellée en franc suisse ayant permis de collecter 100 millions de francs suisses. La priorité a été accordée à l’investissement dans des projets dans des secteurs essentiels pour stimuler fortement la croissance économique.

Par exemple, l’AFC a investi dans la Zone économique spéciale (ZES) de la République du Gabon, une coentreprise avec Olam de la République du Gabon, qui profite d’un portefeuille diversifié d’infrastructures stratégiques en cours de développement, de construction et d’exploitation dans différents secteurs du Gabon, notamment les transports. Cet investissement de l’AFC dans une structure de transport unique a facilité le développement simultané de plusieurs projets. L’AFC a aussi financé Hakan, une centrale électrique à tourbe, qui augmentera la capacité installée du Rwanda de 40 % lorsqu’elle entrera en service.

Diversification

Pour le président et PDG d’Africa Finance Corporation, Andrew Alli, « les succès enregistrés pendant l’année 2016 reflètent la croissance des revenus et des bénéfices » de son institution, ainsi que « la solidité » de son bilan. D’un point de vue opérationnel, l’année 2016 a également été « excellente », notamment en matière d’investissement avec la ZES du Gabon qui « ouvre la voie à une plus grande diversification économique dans ce pays ». Par ailleurs, Africa Finance Corporation a renforcé ses relations avec les institutions d’aide au développement, ainsi qu’avec le secteur privé, notamment avec la coentreprise avec Harith en fusionnant leurs infrastructures d’électricité pour créer une première structure africaine de production d’électricité.

L’AFC qui est une institution multilatérale de financement internationale spécialisée dans l’investissement, a été fondée en 2007, avec des capitaux propres de base, soit 1 milliard de dollars. L’objectif des fondateurs était de faire de l’AFC le catalyseur des investissements en infrastructures du secteur privé en Afrique. Avec un bilan d’environ 2,9 milliards de dollars, elle est désormais classée comme la deuxième institution multilatérale de financement internationale en ce qui concerne les investissements en Afrique. Moody’s Investors Service lui a en effet attribué la note A3/P2, celle de perspective stable. En mai 2015, l’AFC a émis sa première euro-obligation de 750 millions de dollars, dont les souscriptions ont dépassé de sept fois les prévisions. Cette euro-obligation a attiré des investisseurs d’Asie, d’Europe et des États-Unis. L’approche de l’investissement de l’AFC associe une expertise spécialisée de l’industrie à une attention portée sur les conseils techniques et en matière de financement, la structure et le développement des projets, et le capital risque pour répondre aux besoins de l’Afrique en matière de développement des infrastructures et engendrer une croissance économique durable. L’AFC investit dans les infrastructures de « grande qualité » qui fournissent les services essentiels dans les principaux secteurs, tels que l’énergie, les ressources naturelles, l’industrie lourde, le transport et les télécommunications. L’AFC est devenue l’institution de référence pour l’investissement et le développement des projets en matière d’énergie du secteur privée en Afrique.