Des statistiques fantaisistes

Combien de bus et taxis-bus roulent en République démocratique du Congo ? Combien en compte-t-on à Kinshasa ? Les réponses à ces interrogations, impossible de le savoir avec précision. Tous les services appropriés donnent des chiffres approximatifs et sans fondement.

 

A la Division urbaine des transports et Voies de communication à Kinshasa, on affirme que 11.797 taxis et taxi-bus ont été enregistrés depuis 2007. Il s’agit, en fait, de véhicules qui ont obtenu une autorisation de transport. Au regard de l’explosion démographique, ce chiffre est loin de refléter la réalité du terrain. Hormis les taxis et taxi-bus autorisés à assurer les transports en commun, on trouve dans la ville des véhicules personnels enregistrés à la Direction générale des impôts (DGI), ceux en provenance d’autres provinces et d’autres qui échappent au contrôle technique. Par ailleurs, les propriétaires de taxis et taxi-bus retirés de la circulation ne font aucune déclaration pour permettre aux services concernés d’actualiser leurs données. Faute d’autorisation de transport en cours de validité, certains sortent leurs véhicules nuitamment pour se soustraire du contrôle de la police de la circulation routière. C’est généralement le cas au-delà de 22 heures, lorsque les policiers ne sont plus visibles sur la chaussée. D’autres, par contre, desservent des voies secondaires, sur lesquelles la police est rarement présente. Il n’est pas rare que des propriétaires se servent de documents et plaques minéralogiques d’autres véhicules déclassés. Le nombre de plaques constitue également un autre casse-tête dans un pays où on en compte au moins six (vert et or, noir et or, bleu et or, noir-blanc…), sans compter les immatriculations temporaires et les plaques utilisées par les missions diplomatiques. En plus de quelques plaques personnalisées utilisées, entre autres par certains chanteurs et de véhicules sans plaques.  L’autorisation de transport est valable pour une année, soit de janvier à décembre. Toute autorisation obtenue en cours d’année expire au 31 décembre de la même année, à La fin de l’année civile. Le propriétaire d’un véhicule destiné au transport est censé requérir une autre autorisation. Il est conseillé aux conducteurs de passer par l’un des trois centres de contrôle technique agrées à Kinshasa.